Avrom Sutzkever est mort le 27 janvier à Tel-Aviv. C’est un immense poète de langue yiddish qui vient de disparaître. Un homme qui a su hausser le yiddish à l’idée élevée qu’il se faisait de sa mission poétique. Il n’en n’a jamais rabattu sur son exigence, même quand il écrivait, parmi ses camarades en armes, dans les ruines du ghetto de Vilno.

Je vis ! À moi il était destiné d’être

Un témoin aux aguets en un silence cruel

De la douleur qui doit se transformer en beauté.

Son œuvre donne vie pour l’éternité à notre peuple et à sa langue.

Vous pouvez vous reporter au n° 40 du Blik du «55» (pages 1 et 3) où nous avons rendu compte du travail artistique de notre amie Miriam Librach qui a illustré le poème de Sutzkever Aquarium vert et publié un article lumineux que Yitzkhok Niborski lui avait consacré à l’occasion de ses 90 ans.