À
la découverte du cinéma
israélien et du film juif
« Points de
repères, points de passage »
Depuis quinze ans, le
cinéma israélien multiplie les
succès publics et les récompenses, tout
en interrogeant sans relâche la
société dont il émane.
Parallèlement le film juif diasporique traverse
les cultures nationales d’un éclairage
particulier, nourri de mémoire et de
rêves brisés.
Alors que, via d’âpres chroniques et des
portraits sans concession, les cinéastes
israéliens portent un regard critique sur leur
société, le film juif, qui ne se laisse
pas définir en tant que genre, aborde le
politique, le social ou le philosophique à
travers l’intimité de destins individuels.
Par des moyens différents, ces deux courants
universalisent des problématiques essentielles.
Historiquement concernée par les
créations artistiques et intellectuelles du
monde juif, l'Association Culturelle Juive de Nancy a
choisi, pour l’organisation de cette seconde
édition de son festival
cinématographique, de souligner leur
complémentarité. Dans un monde
secoué par la technologie,
désemparé face la dissolution des
valeurs, et bouleversé par les
communautarismes, l’axe points de
repères/points de passages est apparu
comme une voie privilégiée pour
illustrer ces spécificités
cinématographiques.
En effet, alors que la société
israélienne, dont le support
géographique est perpétuellement en
question, est confrontée au problème du
passage — frontières intérieures ou
extérieures, transitions multiples —, le monde
juif diasporique, entre tradition et assimilation, se
pose inlassablement la question de l’identité
et donc des repères. Inversement, le
problème identitaire — statuts du citoyen et de
l’étranger — est au centre du débat
politique israélien, alors que les
thèmes du voyage, de l’errance, et donc du
passage, font partie intégrante de l’imaginaire
juif dans les nations.
Les films israéliens sont
régulièrement récompensés
dans les festivals de renommée internationale,
relayés en France par des manifestations au
succès grandissant, comme les festivals de
Paris, Marseille, Nice, Strasbourg. On se souvient de
Valse avec Bachir d’Ari Folman, d’Ajami
de Scandar Copti et Yaron Shani, de Lebanon,
de Samuel Maoz. Aujourd’hui, Footnote de
Joseph Cedar, célébré au
récent festival de Cannes, sera
présenté en avant première
nationale à Nancy.
En proposant un écho, voire un contrepoint,
avec des films comme Protektor de Marek
Najbrt, Voyages d’Emmanuel Finkiel, ou El
Cantor de Joseph Morder, l’ACJ souhaite offrir
au public de la région Lorraine une occasion
originale de partage et de réflexion : partage
de l’émotion, car le cinéma est avant
tout un art, réflexion sur l’évolution
de notre monde, car cet art est d’abord celui du
regard.
Pendant toute la
durée du festival le « 55 » de la
rue des Ponts à Nancy est ouvert et devient la
maison du festival (accueil, documentation, salon de
thé, projections...). N'hésitez pas
à venir nous rencontrer.
Restauration
Salon
de thé ouvert tous les jours de 14h à
17h - > Voir la carte
La manifestation se tient au Caméo Nancy St
Sébastien - Séances des films ci
dessous :
--- accéder au site internet
du caméo ---
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Footnote de Joseph CEDAR 2011
Avec Lior Ashkenazi, Shlomo
Bar-Aba, Alma Zack
Film israélien (Titre original : Hearat
Shulayim)
"Cinq nominations au
Festival de Cannes 2011 pour le film Footnote
(Palme d’Or, Grand Prix, Prix du Jury, Prix du
Jury Œcuménique, Prix de la Jeunesse)"
L’histoire :
Les Shkolnik sont chercheurs de père en
fils. Alors qu’Eliezer Shkolnik, professeur
puriste et misanthrope a toujours joué de
malchance, son fils Uriel est reconnu par ses
pairs. Jusqu’au jour où le père
reçoit un appel : l’académie a
décidé de lui remettre le prix le
plus prestigieux de sa discipline. Son
désir de reconnaissance éclate au
grand jour.
Joseph Cedar s’est
intéressé au Département
du Talmud de l’Université
Hébraïque dont il a fait l’un des
décors principaux de son film. Il y a
rencontré de nombreux chercheurs dont
les anecdotes ont nourri son scénario
afin de faire entrer le spectateur dans
l’univers de l’université. Le film est
marqué par un humour constant et par
une analyse très juste des rapports de
rivalités entre le père et le
fils. Cedar saisit la complexité de
leur relation avec une tendresse communicative
et un sens du gros plan remarquable mettant en
valeur la performance d’excellents
comédiens.
Séances
: En avant-première le
15 novembre à
20H15
Genre : Drame
- Durée : 1h45
-voir la bande annonce du
film-
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Week-end en
Galilée
de Moshé MIZRAHI 2007
Avec Sharon Alexander, Hana
Meron, Yigal Sade, Oded Teomi
Film israélien (Titre original : Sof
Shavua Bagalil)
"Un drame captivant
réalisé par le pionnier du
cinéma israélien moderne.»
L’histoire :
Automne 1996. Avner, un professeur d’art et sa
jeune femme Ilana passent un weekend dans la
ferme familiale du nord d’Israël;
Rapidement, les passions et les jalousies font
surface.
Moshé Mizrahi,
le réalisateur s’est inspiré de
« Oncle Vania » de Tchekhov pour
dépeindre la fatigue, les frustrations
et la douleur de certaines catégories
de la société
israéliennes, leur amour pour leur
terre, leurs rêves et leurs espoirs.
Séances : le 16 nov. à
16h00 et le 19 nov. à 20h00
Genre
: Drame - Durée :
1h40
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La grammaire
intérieure de Nir BERGMAN 2011
Avec Yehuda Almagor, Roi
Alsberg, Roee Elsberg, Evelyn Kaplun, Eden
Luttenberg, Yael Sgarski, Orly Silbersatz Banai
Film israélien (Titre original : Hadikduk
Hapnimi)
L’histoire :
Jérusalem, début des années
soixante. Cela fait trois ans que le jeune Aaron
Kleinfeld, pourtant au seuil de la
puberté, n’a pas pris un
centimètre. Peut-être qu’une de ses
glandes est atteinte, expliquant son retard de
croissance. Ou alors, serait-ce sa peur de
grandir et de devenir comme ses parents, un
couple sans affect ni amour, pour lequel
sexualité ne rime qu’avec saleté
et vulgarité ? Ou encore, sa
sensibilité d’artiste, qui refuse
d’obéir à la pression collective,
l’appelant sans cesse à grandir ? Mais
Aaron fait peut-être tout simplement
partie de ces jeunes qui ont besoin de plus de
temps. Le processus de croissance va
probablement reprendre d’ici peu, si seulement
le monde n’était pas si pressé.
Mais nul n’a le temps d’attendre…
Inspiré du romain « The Book of
Intimate Grammar » de David Grossman
(1991), ce film est un témoignage
poignant de la portée
métaphorique et émotionnelle de
la grammaire.
Une grammaire partagée permet aux gens
de se comprendre et d’être compris. Une
langue est réinventée et
réinvente elle-même les gens qui
la parlent. Ses évolutions progressives
sont continuellement intégrées
au langage et parfois de manière
imperceptible. Mais un changement brutal peut
causer un désaccord dans la
continuité du langage et de sa
signification, une brèche dans le
système qui, selon la perspective du
film, peut être décrite comme une
nouvelle grammaire.
Séances : le 16 nov. à
20h00 et le 18 nov. à 16h00
Genre
: Divers - Durée :
1h44
-voir la bande annonce du
film-
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Les trois mères de Dina TZVI-RIKLIS 2006
Avec Rivka Raz, Tracy
Abramovich, Reymonde Amsellem, Dana
Zilbershtein, Miri Masika
Film israélien (Titre original : Shalosh
Imaot)
"Festival international du
Film de Jérusalem 2006 – Meilleure
photographie, Meilleure actrice
Academy Awards israélien pour la
meilleure photographie et meilleurs costumes."
L’histoire :
Les sœurs Hakim, Rose, Yasmine et Flora, sont
des triplées, nées à
Alexandrie en 1943. La famille s'enfuit en
Israël en 1958. Rose, passionnée et
orgueilleuse, est chanteuse, et ses
performances, en français, hébreu
et arabe fournissent le fond musical de
l'intrigue. Quand Yasmine tombe malade et avoue
un secret longtemps tenu, c'est Rucha, la fille
de Rose, qui se retrouve empêtrée
dans leur complexe histoire de famille. Cette
saga, jouée en trois langues et
parcourant trois générations, est
un puissant mélange d'amour et de
mensonges.
Séances : le 18 nov. à
14h00 et le 21 nov. à 20h00
Genre
: Divers - Durée :
1h46
-voir la bande annonce du
film-
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Les Esquimaux de
Galilée
de Jonathan PAZ 2006
Avec Germaine Unikovsky,
Mosko Alkalai, Dina Doron, Hugo Yarden,
Film israélien (Titre original : The
Galilee Eskimos)
"Prix spécial du
public au Festival du film de Berlin 2007"
L’histoire :
Un matin, douze vieillards se réveillent
dans l’hospice d’un kibboutz isolé sur
les collines de Galilée. Ils
découvrent alors un village vide et
réalisent qu’ils ont été
abandonnés. Pendant la nuit, tous les
habitants du kibboutz, acculés par les
dettes et menacés de poursuites par les
banquiers, ont pris la fuite laissant leurs
maisons et leurs aînés
derrière eux. Désormais il n’y a
plus âme qui vive et les anciens
découvrent qu’ils sont livrés
à eux-mêmes. Une épreuve
contre laquelle ils vont devoir s’unir,
s’organiser.
Très nostalgique,
« Les esquimaux de Galilée »
raconte la difficile transition entre deux
époques, entre deux
générations, entre deux modes de
vie. Le réalisateur Yonathan Paz a choisi
de raconter la lente fin d’un kibboutz.
Une comédie
attendrissante, cocasse et drôle, un
ultime défi de la vie, qui, en
filigrane, nous présente une vision
pleine de tristesse et de désillusion.
Séances : le 18 nov. à
20h00, le 19 nov. à 16h00 et le 22 nov.
à 16h00
Genre
: Comédie - Durée
: 1h35
-voir la bande annonce du
film-
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I am Josh Polonski's
brother de
Raphaël NADJARI
2001
Avec Richard Edson, Jeff
Ware, Meg Hartig
Film franco-américain
"Pour ce film, je
recherchais la spontanéité des
séries B de Hollywood des années
30-40. Je voulais approcher les gens qui
vivent dans mon histoire d'une manière
presque documentaire, je voulais saisir la
rue. Le quartier où j'ai tourné,
le lower East Side de New York, est un
environnement unique, coloré,
nostalgique. J'y ai rencontré des
strip-teaseuses et des rabbins qui ont
donné à mes personnages un
caractère authentique et humain.
Regarder à travers leur point de vue,
capter l'immédiateté du moment :
c'est ce qui m'intéressait." ---
Raphaël Nadjari
L’histoire :
Issus d'une famille juive soudée, les
trois frères Polonski, Ben, Abe et Josh,
travaillent ensemble dans leur magasin de tissus
du Lower East Side à New York. Leur vie
bascule lorsque Josh est brutalement abattu dans
la rue devant Abe. Déterminé
à enquêter sur les circonstances de
sa mort, ce dernier se retrouve plongé
dans les bas quartiers de New York. La rencontre
avec Jill, une call-girl, la présence
oppressive de la famille, le conflit grandissant
avec le frère aîné, les
relations distantes avec sa femme
déclenchent chez lui un désir de
fuite vers l'inconnu.
Le film ressemble
à son héros : brumeux, brusque,
d'une épaisse noirceur, parfois pesant
(à travers une éducation, juive,
qui pèse et blesse) mais aussi
traversé d'une énergie qui finit
par frayer un petit chemin de lumière.
Séances : le 20 nov. à
20h00 et le 21 nov. à 16h00
Genre
: Drame - Durée :
1h27
-voir la bande annonce du
film-
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Voyages d'Emmanuel FINKIEL 1999
Avec Shulamit Adar, Esther
Gorintin, Maurice Chevit, Natan Cogan, Liliane
Rovère
Film français
César 2000 du Meilleur
premier film et du Meilleur montage pour Voyages
César 1997 du Meilleur
court-métrage pour Madame Jacques sur la
Croisette
Prix Jean Vigo 2008 du Long métrage pour
Nulle part, terre promise
L’histoire :
Rivka a soixante-cinq ans. Son car d'excursion
tombe en panne sur une route entre Varsovie et
Auschwitz. Dans le tumulte des conversations en
yiddish, l'angoisse pousse aux
débordements. A la recherche d'une
cousine perdue de vue depuis de longues
années, Vera, vieille Russe de
quatre-vingts ans, seule au monde et
étrangère a tous, parcourt le
convoi. Elle se perd jusqu'a
l'épuisement. Et enfin, dans un dernier
bus, par hasard, elle rencontre Rivka.
Dans « Voyages », les mots
disent souvent autre chose que ce pourquoi ils
sont faits, et cette autre chose, les images
la mettent au jour sans jamais souligner ni
appuyer. Cette autre chose est le
mystère de ce film beau et rare.
Séances : le 17 nov. à
18h00 et le 22 nov. à 20h00
Genre
: Comédie dramatique - Durée
: 1h55
-voir la bande annonce du
film-
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El Cantor de Joseph MORDER 2005
Avec Lou Castel, Luis Rego,
Françoise Michaud
Film français
Présence du
réalisateur jeudi 17/11/11
L’histoire :
William Stern mène une vie tranquille
avec son épouse, Elizabeth, et leur fils
Adam, lorsqu’un télégramme vient
désorganiser leur quotidien. Le cousin de
William, Clovis Fishermann, qui n'a pas
donné de nouvelles depuis plus de trente
ans, annonce son arrivée de New York.
William se réjouit de retrouver Clovis
avec qui il a fait les quatre cents coups dans
sa jeunes-se. Elizabeth ne se sent pas d'humeur
à supporter les facéties des deux
cousins. Clovis est fils et petit-fils de
célèbres Cantors. Après
tant d'années, que vient-il donc chercher
?
Comédie
tropicale exilée au Havre, sur la
nostalgie et la perte de l’enfance, la
quête des origines, la mémoire.
Après un début burlesque
à la Buster Keaton, et un milieu qui
tangue et semble hésiter
indéfiniment, le film s'achève
de façon bouleversante et brutale sur
l'impossible oubli de la Shoah.
Séance : le 17 nov. à
20h15
Genre
: Drame - Durée :
1h30
-voir la bande annonce du
film-
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Protektor de Marek NAJBRT 2009
Avec Marek Daniel, Jana
Plodkovà, Klara Meliskova, Martin
Mysicka, Richad Stanke
Film tchèque
Attention : suite
à un changement de programme, cette
projection a dû être annulée..
Nous vous prions de nous en excuser.
Meilleur film, Meilleur
réalisateur, Meilleur scénario et
Meilleure actrice (Jana Plodkovà) aux
Lions du cinéma tchèque de 2010
Award du Meilleur Long Métrage au
Festival du Film de Denver de 2009
Film en compétition officielle pour
l’Oscar du Meilleur Film étranger de 2009
L’histoire :
Emil, un journaliste radio et sa femme Hana, une
actrice, vivent dans une Tchécoslovaquie
occupée par les Nazis. Les origines
juives d’Hana mettent un terme brutal à
sa carrière d’actrice. Emil tente de
faire jouer sa notoriété en tant
que célébrité radiophonique
pour protéger Hana, mais celle-ci refuse
de se terrer chez eux et enfreint les lois
raciales en sortant dans les cafés et les
cinémas. Leur mariage déjà
fragile se voit alors menacé lorsqu’un
dignitaire nazi est assassiné.
Attention : suite
à un changement de programme, cette
projection a dû être annulée..
Nous vous prions de nous en excuser.
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Jimmy Rivière de Teddy LUSSI-MODESTE 2011
Avec Guillaume Gouix, Hafsia
Herzi, Béatrice Dalle, Serge Riaboukine
Film français
Projection
exceptionnelle en partenariat avec l’Association ACB54 et l’Association
des Amitiés Tsiganes.
Un débat suivra en
présence du réalisateur.
Prix du public - Long
métrage français du festival
Premiers plans d’Angers 2011
Cinq nominations au Festival du Film de
Bruxelles 2011
L’histoire :
Jimmy Rivière est un jeune Gitan,
solaire, nerveux, parfois trop. Sous la pression
de sa communauté, il se convertit au
pentecôtisme et renonce à ses deux
passions : la boxe thaï et Sonia. Mais
comment refuser le nouveau combat que lui
propose son entraîneur ? Et comment
résister au désir si puissant qui
le colle à Sonia ?
Un premier film original, stylisé,
âpre, rythmé comme un chaos, entre
lyrisme et mélancolie qui plonge ses
racines dans une réflexion sur l’origine.
« Le film ne
dénonce ni ne revendique rien. En
revanche, je pense qu’il a une portée
politique. Ce qui est politique, c’est de
penser qu’un Gitan peut être, en 2011,
le centre d’un récit dans lequel tout
le monde peut se reconnaître. Ce qui est
politique, c’est d’éclairer le
personnage sur autre chose que son
identité de Gitan. Ce qui est
politique, c’est de montrer un jeune homme tel
que les médias ou le cinéma n’en
ont pas imaginé de semblable, non parce
qu’il serait extraordinaire, mais tout
simplement faute de s’y être vraiment
intéressé, faute de
connaissance.» -- Teddy
Lussi-Modeste
Séance : le 20 nov. à 16h
Genre
: Drame - Durée :
1h30
-voir la bande annonce du
film-
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