Aprs les fusillades de Toulouse et Montauban, l'ACJ, par la voix
de
ses deux coprŽsidents, tient
d'abord ˆ exprimer sa solidaritŽ avec
les familles des victimes. Nous
partageons leur douleur, nous
ressentons leur peine, nous nous
associons ˆ leur dŽsarroi face ˆ des
actes de violence barbare, mettant
en pŽril la sŽcuritŽ des citoyens
de la RŽpublique.
Nous condamnons, Žvidemment avec la plus grande fermetŽ, ces
odieux
assassinats qui viennent nous frapper en
plein cÏur.
Ë l'heure actuelle, nous n'avons toujours aucune information
consŽquente sur l'origine des attentats.
Il nous semble donc
prŽmaturŽ de voir dans ces actes
inqualifiables l'Žmanation d'un
pŽril antisŽmite au sein d'une
France rŽpublicaine qui conna”t ses
valeurs et assume une longue tradition
d'humanisme et de
reconnaissance de toutes les cultures et
toutes les sensibilitŽs.
Nous ne sommes pas na•fs non plus : ouvrir le feu sur les Žlves
d'une Žcole juive ne peut tre le
fruit du hasard. Mais nous refusons
Žgalement une instrumentalisation mŽdiatique et politique.
Les crimes de Montauban et de Toulouse, apparemment perpŽtrŽs par
le ou les mmes tueurs,
sont condamnables au nom des mmes
valeurs, ils sont inadmissibles au nom d'une mme idŽe de notre dŽmocratie.
Sans connaissance des motivations et de l'identitŽ du ou des
assassins,
nous refusons de tirer des
conclusions gŽnŽrales de ces ŽvŽnements,
qui tŽmoignent avant tout de
l'inhumanitŽ et de la monstruositŽ de leurs auteurs.
Bruno Cohen et
GŽrald Tenenbaum
coprŽsidents de l'ACJ de Nancy